Ce quatrième album
de Galley Beggar nous convie à
une cérémonie mystérieuse boisée et
envoûtante, la musique de ce groupe d'un autre temps
rappelle à notre bon souvenir un pan entier du rock de
la Perfide Albion, lorsque progressif, psychédélisme
et folk s'entremêlaient en une sarabande jazzy au goût
acide de champignons. Du folk progressif antédiluvien à
des années-lumière d'une partition sautillante
et guillerette, "Heathen Hymns" brille d'un éclat
obscur, opus tellurique enfoncé dans les méandres
d'un acid doom obsédant, d'une belle richesse instrumentale,
acoustique et folklorique, que tisse un violon aux accents pluvieux,
l'ensemble restant tout du long prisonnier d'une pesanteur
mélancolique. Il n'y a donc rien de festif
ni de dansant à espérer de cette offrande qui
a toute sa place au sein des musiques crépusculaires, Galley Beggar
en est l'héritier tribal et jouissif.
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